Témoignages

Barbara… J’ai apprécié de sentir un espace sécurisé pour vivre ma vulnérabilité.
J’ai pu utiliser mes yeux d’enfants, découvrir l’autre avec curiosité et joie, me sentir rejointe dans mon vécu, perdre la notion du temps, déposer ma vulnérabilité avec sérénité, vivre de la gratitude pour toute l’attention mise à notre accueil.
Au-delà de ce que ça me fait vivre, j’ai envie que ces ateliers perdurent et s’étoffent, parce que je trouve fondamental qu’il existe des espaces d’exploration de notre sensibilité fragile. En prendre soin, je crois que ça permet d’avoir confiance plutôt que peur, de connaître sa légitimité à dire oui ou non, de gagner en résilience et d’apprendre à être « avec ».

Natacha… Je suis émerveillée par ce qui advient quand le cadre est si beau et si bien posé, si réfléchi et travaillé. Ça permet vraiment aux personnes de pouvoir exprimer qui elles sont, en tout cas au temps T.
J’ai adoré que ces ateliers m’aient connectée à l’instant présent et à moi-même, à une écoute très fine de mes émotions, mes ressentis, et de ceux des autres également.
Grand Merci !

Cassandre… J’ai appris à appréhender le regard de l’autre complètement différemment. Le regard de l’autre qui se pose sur soi n’est plus inquiétant, il devient un refuge. Un refuge de bienveillance. Regarder devient cette chose active, créative, intense. La puissance des émotions traversées : vulnérabilité, considération, désir…

Aurélie… Je ne m’attendais pas à réussir à faire des regards longs. J’ai ressenti précisément ce moment où il n’y a plus de lutte et d’appréhension et où le regard de l’autre devient un refuge. J’ai l’impression d’avoir offert de l’accueil, du réconfort, de l’humour , du défi et de l‘érotisme dans mon regard.
J’ai été surprise de voir que les autres pouvaient être aussi en difficulté que moi. Cela m’a plu qu’on traverse ces difficultés ensemble et que cela nous permette de gagner en aisance. J’ai apprécié de pouvoir vivre de l’érotisme qui soit cadré et limité dans le temps, et au cours duquel on a travaillé sur le « non » pour qu’il soit facile à donner et à recevoir.
J’ai fait l’expérience de faire confiance à l’autre pour me dire si ça va ou pas, au lieu de projeter mes pensées et sentiments sur lui/elle.
Je pensais que je n’arriverais pas à avoir un relâchement suffisant pour m’amuser mais, finalement, cela a eu lieu.
Cela a créé des liens comme je n’en ai jamais eu auparavant.

Marie… Je me suis sentie impressionnée par l’ampleur des questionnements et des ressentis qui me sont arrivés dès le premier contact. C’était enivrant. La fatigue qui en découle raconte assez bien l’implication, l’engagement que ça a demandé et ça me réjouit. Des liens divers qui ont sollicité des endroits très différents en moi : le désir, la confiance, la chaleur, la douceur, le soin, l’excitation, l’équilibre et le déséquilibre, le soutien, la séduction.

Nicolas… Un voyage, une découverte, une expérience. Chaque atelier est finalement bien vécu, cela grâce au cadre mis en place. Des craintes, des appréhensions en amont ou même avant chaque atelier car on va toujours un peu plus loin, mais l’évolution est très pertinente et adaptée. Chaque nouvelle étape est bien dosée, en reprenant ce qui a été fait avant et en y ajoutant une ou plusieurs nouveautés, de manière totalement fluide, progressive et « régulière ». C’est vraiment ce dosage qui fait tout et qui rend l’expérience vraiment très intéressante.

Maxime… Au final, j’ai eu l’impression de faire un stage tantra léger. La philosophie (hors spiritualité et hors hétéro-cis-normativité) est un peu la même : voir ce qui se joue dans le regard, la lenteur, le toucher… suivant les personnes avec qui on partage.
Lou, tu prends bien le temps de mesurer le consentement et de mettre à l’aise.

Libellule… Prendre le temps. Prendre le temps de respirer. Prendre le temps d’être. Prendre le temps de s’aimer. Prendre le temps d’aimer. Prendre le temps de s’accueillir. Prendre le temps d’accueillir l’autre. Prendre le temps d’une pause. Prendre le temps de se dévoiler. Prendre le temps de se regarder. Prendre le temps de rire.
Goûter chaque instant. Savourer. Quelle joie ! Quelle joie d’être là ! De partager, explorer. Trouver un chemin ou confirmer juste le chemin sur lequel je suis. Joie de participer, contribuer à ce possible du lien, ce possible de l’être, ce possible d’élargir ensemble les chemins vers soi, vers l’autre, les autres.
Je me sens à ma place et tellement bien, dans une profonde connexion à mon corps, à mes émotions.
Beaucoup de joie aussi de te rencontrer. Merci d’être qui tu es, d’oser créer ces espaces vivants, vibrants, sécurisants, aimants. Cela me confirme encore une fois cet élan essentiel et vital de poursuivre mon chemin, en étant reliée à d’autres qui partagent cet élan.

Christine… J’ai pris conscience de la frontière de mon corps, de son enveloppe, qui peut ressentir, dire, éprouver, aimer. Sans frontière, pas de soi, pas de sujet.
L’expérience en sororité m’a fait beaucoup de bien, dans le sens où ta question était de se recentrer sur mes désirs et ceux des autres.
Je dépose mes peurs, je garde ce plaisir du lien, dans le corps. J’ai envie de poursuivre ce chemin.
Nommer, avec la parole, décrire, parler, je me le suis autorisé.
Reste des questions. Sur le genre, la féminité. Est-ce nécessaire de le définir ?
Je dis merci, merci et encore merci pour la générosité, pour ce cadeau précieux de ce que j’ai vécu !

Clo
Un grand merci pour ce week-end…
Avant d’arriver, j’étais impatiente, curieuse, excitée, mais j’avais aussi le trac, des appréhensions. Celles de « mal faire », de ne pas me sentir à l’aise, de devoir dépasser mes limites, prendre sur moi pour pouvoir explorer ce que je voulais découvrir…
J’ai apprécié le fait d’arriver la veille… ça m’a permis de me familiariser avec les autres participants. Le fait de vivre en collectif pendant ces trois jours était très agréable. Merci au groupe pour son autonomie et son respect…
Les ateliers m’ont énormément plu : expérimenter une toute nouvelle forme de rencontre avec l’autre, moi qui suis plutôt à fuir les regards portés sur moi, à ne pas vouloir être vue, ou alors seulement d’une manière que je contrôle ou maîtrise plus ou moins, et qui ne suis pas tactile avec les inconnu·es. J’ai été bluffée, époustouflée par le fait d’avoir pu entrer en contact avec les personnes du groupe par ces vecteurs là (regard et toucher) qui, même dans l’intimité (amicale ou amoureuse) restaient dans une forme de fuite, de protection, de distance. Je ne me pensais pas capable de vivre ça avec autant de sérénité.
L’enchaînement des explorations était adapté, les étapes progressives…
Je me suis vraiment sentie en présence pendant le week-end et les ateliers, et pas dans une distance observante dans laquelle je peux me situer parfois, en mécanisme de défense.
Cela a été rendu possible par un pan essentiel du week-end, le cœur des ateliers en quelque sorte, à savoir le consentement et l’expression, la communication de celui-ci. Ça m’a fait tellement de bien d’être dans ce cadre où celui-ci était central, où l’on se devait d’exprimer, d’écouter, ses besoins, ses envies, ses limites. En effet, l’insistance faite sur la communication a été extraordinaire sur ces deux facettes. Écoute, conscientisation, expression de ses limites. Déculpabiliser le non. Ça a aussi permis de mettre en avant ce biais (genré) de l’immédiateté du oui, la volonté de systématiquement vouloir faire plaisir à l’autre, immédiatement se placer au service du désir de l’autre. Or, dans ce cadre, cette dérive est prévenue, empêchée, endiguée. Écoute, conscientisation, expression de ses désirs, ses envies, ses besoins. C’est le pendant du non, des limites… la continuité. Les limites, finalement, permettent. Et elles permettent notamment de se plonger dans l’exploration de ses besoins et ses envies. C’est quelque chose que j’aimerais aussi approfondir par la suite, même si le gros dossier, pour l’instant, demeure le fait de poser et dire ses limites.
C’était vraiment génial et fortement politique et sécurisant sur le moment d’évoluer, d’explorer dans ce cadre. A l’issue des ateliers, je me sens bien, apaisée, reliée aux autres, ancrée.
Ce qui me donne aussi cette sensation d’apaisement, c’est le rapport au temps, lent, parfois comme arrêté, qui permettait d’être profondément en présence, dans le temps présent (ce qui ne m’arrive qu’exceptionnellement dans mon quotidien à mille à l’heure).
Cette douceur du temps se retrouve dans la douceur des échanges avec les autres. Le temps ne m’a jamais paru long. J’étais fatiguée à la fin des journées d’atelier mais pas épuisée ou éreintée. Une fatigue liée à des moments forts, intenses. Ce n’était pas une fatigue d’avoir pris sur soi, de s’être dépassée, d’avoir repoussé ses limites (justement parce qu’elles étaient constamment présentes, créant un espace profondément sécurisant).
En effet, le cadre, à la fois, le lieu magnifique où nous étions accueilli·es, mais surtout le cadre des échanges et des explorations était très rassurant, apaisant. Pourtant, j’aurais pu croire que ça m’aurait gênée ou bloquée d’avoir un rappel régulier des règles. Mais au contraire, c’était très satisfaisant de. pouvoir « pratiquer » autant son consentement, le respect de soi et des autres. Ça m’a beaucoup ouvert les yeux sur la manière dont je veux vivre ça au quotidien, à quel point je le fais déjà aussi, et que ça me paraît être la bonne chose à faire. J’y ai retrouvé de nouveau une forte dimension politique.
Celle-ci s’est exprimée aussi dans les discussions et les questionnement qui ont composé nos échanges. Autour du sexe, des « pratiques », du genre, des identités…
Et de la sexualité : comment on la définit, qu’est-ce qu’on y inclut, et en quoi on peut parler de lien.
J’ai adoré cette ambiance de compréhension et d’écoute mutuelle. J’ai vécu des émotions fortes et variées (excitation, apaisement, inquiétude…) et le fait de pouvoir les exprimer systématiquement, sans jugement, à travers tous les débriefs, ça m’a permis de les vivre sans les ancrer, les garder, mais vraiment les laisser couler.
Pour conclure, j’ai vraiment passé un moment particulier, qui m’a donné envie d’aller plus loin dans le sexpo, d’appliquer encore plus cette manière d’entrer en relation avec les autres (en partant du consentement, puis dans le regard, dans le toucher, et toujours dans le jeu. Désacraliser le rapport sexuel au profit d’une – pour une – sexualité joyeuse)
Au sortir de ces deux jours, je me sens bien. Merci beaucoup Lou, et Cassandre, et au plaisir de se retrouver à d’autres ateliers.